lundi 31 octobre 2011

mariage Peul

Au mois d'octobre, nous avons été invités à un mariage Peul. C'était la sœur d'un collègue de Nico qui se mariait. Nous étions les seuls toubabs à la soirée... dur de passer inaperçus ! C'est vers 22h qu'un cousin inconnu est venu nous larguer un sac plastique contenant les vêtements traditionnels prêtés pour l'occasion. Il est reparti en trombe en nous disant de faire vite parce que les mariés arrivaient ! On a enfilé ça en catastrophe puis couru vers un taxi.



Pour la petite histoire, on a voulu laver ces vêtements à la main après la soirée. Très mauvaise idée : la corde à linge a déteint dessus. Il a fallu les relaver. de plus, c'est une matière ultra froissable. J'ai passé une heure à les repasser ensuite..



A la soirée, il y avait près de 400 invités (et gens de passage qui ne le sont pas mais viennent faire l'aumône et récupérer les restes de nourriture). Les hommes étaient assis sur des chaises et les femmes par terre. De temps en temps, elle allaient au milieu de la salle pour danser et jeter des billets au chanteur (pratique très courante en Mauritanie). Les djembés mettaient l'ambiance. Par moment une femme se levait, dansait à l'africaine comme une folle sur la scène, puis se rasseyait. On peut voir les magnifiques robes (modèle unique) de certaines d'entre elles.







Ensuite la mariée est arrivée avec le marié. Quelques femmes se sont levées pour aller les féliciter.




Et une interminable séance photo a eu lieu pour la mariée. Elle a fait le tour des invités pour se faire prendre en photo dans les différents groupes constitués.



Les gens se sont lavés les mains (nécessaire pour manger ensuite avec les doigts). Puis sont arrivés par dizaines... Un méchoui de 400 personnes ! On était 4-5 autour des plats, à plonger nos mains dans le riz bouillant. Nous on a mangé avec un mec qui semblait être un proche de la famille, et qui discutait beaucoup avec Nico ...mais après consultation de Boye, collègue de Nico et frère de la mariée, personne ne savait qui c'était !!!



Lavage de mains obligatoire !












Les serveurs et les invités vont chercher les plats dans une petite pièce, pour nourrir près tous les invités.









Les invités mangent tout en regardant la mariée...








                          Le mec qu'on connaît pas !








Le repas s'est terminé avec l'unique plat composé de viande et de riz. La salle s'est vidée a une vitesse folle. Il est à peine minuit. Où sont passés tous les invités ? La fête va continuer en cercle privé et restreint mais sans nous.




Nico et Julie, le marié, Boye (le collègue de Nico)











 Petite photo "concept" de Nico.




jeudi 27 octobre 2011

quelques animaux à Nouakchott

Se promener dans les rues ici, c'est pas comme en France. Il y a des déchets à tous les coins de rue et des animaux qui les mangent. Les plus voraces sont les chèvres qui mangent de tout (même du plastique). Elles marchent en troupeau dans la ville, à la recherche de poubelles à fouiller.

 C'est difficile de voir la non traitance (pour ne pas dire la mal traitance) de certains animaux dont on s'occupe bien en France : les ânes, les chevaux et les chiens.

Les ânes servent à transporter de lourdes charges. Et ce n'est pas rare d'en voir un mort au bord de la route (car trop de gens roulent comme des fous dans leur 4x4). Pas loin de chez nous, il y a un cheval qui reste enfermé toute la journée (ou presque) dans une cage, en plein soleil.
 Et puis les chiens se rassemblent en meute (comme les loups). Ils sont pour la plupart errants ici car les gens ne les considèrent pas (sauf Nico le volontaire). Ils fouillent dans les poubelles, aboient et se battent la nuit surtout.

nuit à la plage

Jeudi dernier on est allé dormir sur la plage dans une Khaïma (tente mauritanienne).


 
 
 Arrivée au bord de l'eau avec Marie (une instit française), son mari Alioune et leur petite fille, baignade, resto puis dodo dans la tente, bercés par le bruit des vagues. On a trop bien dormi.


Le lendemain, petit déjeuner au resto et baignade. A refaire.



mercredi 19 octobre 2011

Covoiturage de chantier

Tous les matins à 7h30 deux camions partent de Nouakchott, chargés de travailleurs, pour gagner l'immense chantier "Chinois" de la future université, à quelques kilomètres au nord de la ville sur la route de Nouadhibou, en plein désert.
Les travailleurs sont entassés tel un vulgaire chargement, et on ne peut s'empêcher de les imaginer à bon port déversés par la benne comme un tas de gravas. Quand on voit le nombre de 4x4 qui roulent en ville ici, certaines économies de carburant font un peu mal au cœur de bon matin.

Bellawakh

A 50km au nord de Nouakchott, sur la route de Nouadhibou, se trouve un village de pêcheurs nommé Bellawakh. C'est dans ce village que CDS expérimente 2 installations hybrides solaire/éolien conçues par NDW (New Drinking Water), une boîte française. Il s'agit de 2 containers surmontés de panneaux solaires (deux fois 1.6kW) et de 2 éoliennes Whisper 500 (2 à 3 kW chacune, 4m50 de diamètre). L'ensoleillement est costaud, 6kWh/m2/j en moyenne, et le vent aussi, disons plus de 6m/s moyen.

La première installation est destinée à la production d'énergie pure, et a permis à une quarantaine de villageois d'avoir de la lumière, un frigo et ... la télé !! Ces gens payent chaque mois ce service directement à CDS qui est en charge de l'entretien des installations, du mini-réseau enterré et des compteurs.

La seconde installation est une installation autonome de dessalement puis purification d'eau de mer pour produire de l'eau potable, stockée dans une cuve abritée dans le container. Malheureusement une pompe osmotique complexe est tombée en panne il y a quelques mois et personne n'a pu la remplacer ... L'eau potable vient donc de nouveau par camion.










Les panneaux sont nettoyés régulièrement par les villageois, et l'installation solaire fonctionne comme il faut depuis environ 2 ans. On ne peut pas en dire autant des éoliennes. montées sur un mât de 6m bien trop bas, elles ont été mal arrimées au sol et ont rouillé extrêmement vite dans cette atmosphère iodée. Elles sont en panne depuis quelques mois, amputant la production électrique dont bénéficient les villageois.



Une mission a été organisée pour démonter les éoliennes, les réparer à Nouakchott et les remonter sur un mât haubané basculant de 12m. La réparation est en cours, et on espère les ramener au village et les installer sur un mât costaud dans les semaines (mois ?) à venir.






Installation solaire 1KW, 30km de Nouakchott

Prenez la route de Rosso en partant de Nouakchott, évitez les ânes et les dromadaires, faites 28 km et quittez la route au lieu dit... PK 28 ! Suivez la piste sur quelques kilomètres, elle vous mène au bord de la mer, au milieu de nulle part. Vous trouverez un village de pêcheurs et une usine en construction pour produire de la farine de poisson.



A l'intérieur d'un des bâtiments vous trouverez une régulateur, un onduleur et 2 batteries, alimentant quelques éclairages et un frigo.



Mais la clé du mystère se trouve sur le toit, si vous acceptez d'escalader un poteau un peu douteux ..




Et voilà le travail. Après avoir constaté que les panneaux sont d'une propreté irréprochable, prenez le chemin en sens inverse, mais faites attention à la descente !