samedi 2 juin 2012

4 jours dans l'Adrar

 Le 9 mai, départ pour l'Adrar. Des paysages extraordinaires (et ce mot n'est pas encore assez fort pour décrire ce que l'on ressent). Une région encore très touristique il y a peu mais complètement abandonnée à cause du gouvernement français qui voit des terroristes partout. Nous n'avons croisé le chemin d'aucun homme dangereux, seulement de gens qui n'ont rien (juste une khaïma et quelques chèvres) et qui ont le coeur sur la main. Ils ont une générosité et une hospitalité que l'on ne trouve nulle part. Toute la famille arrive en te voyant. Ils sortent la natte, les cousins, le thé et le zrig : du lait de chèvre au sucre que l'on peut difficilement refuser malgré le goût très fort et écœurant. Et surtout un grand merci à Salek, un habitant du lieu qui nous a fait découvrir son pays durant ces 4 jours, un homme d'une infinie générosité mais tellement simple et discret en même temps. Un voyage magique que l'on va essayer de vous faire partager avec ces quelques photos triées sur le volet.
Sur le chemin, un paysage qui fait penser au grand canyon, des huttes, et une oasis : Tergit, un petit paradis au milieu du désert de roches. La source produit en continu et l'on peut s'y baigner car l'eau est pure.

 
Après le repas de midi et le thé offert par notre chauffeur Sidi Ali, 
balade dans le village de Tergit. 
 
 
 
 
Le soir, nous sommes gracieusement invités à manger chez Salek. C'était un cuisinier à l'époque où les touristes affluaient. Aujourd'hui, il est aussi guide et il a une auberge dans laquelle il nous a proposé de dormir (mais nous avons préféré nous faire bouffer par les moustiques à la source). Le repas du soir est délicieux. Puis, la folie nous prend avec Myriam et nous nous mettons à danser et chanter avec ses enfants dans la nuit. Ils jouent du djembé avec rythme et dextérité ! Nous revêtons l'habit local pour faire la danse du "boubou".

Voici une petite photo souvenir qui a son importance. De gauche à droite : Salek, un terroriste, moi, Mimi et Sidi Ali. Deux mots sur lui : un chauffeur très professionnel mais qui nous fait bien rire. Il adore chanter dans la voiture et on crée des chansons avec lui. Dès que l'on s'arrête quelque part, il sort une petite blague en Hassaniya et les gens se marrent. Il voulait épouser Myriam et la garder au pays mais on a réussi à la récupérer.



 Les dromadaires arrivent et on fait connaissance avec nos montures.






  Pas très commodes ces bêtes là : un caractère de cochon. Ils poussent un cri d'éléphant lorsqu'ils ne sont pas contents (c'est à dire à chaque fois qu'on veut monter dessus et qu'on veut les toucher). On n'ose pas trop les caresser. Et puis ces animaux sont des ruminants et passent leur temps à mastiquer ce qu'ils ont avalé des heures auparavant (leur haleine ne sent pas la menthe).





D'abord, il faut monter la côte avant de monter dessus. Au pas de course, Myriam et moi on a du mal à suivre. Et Nico, qui prend la photo est tout derrière. 




Arrivés en haut, on monte sur les bêtes. C'est une expérience hors du commun. Nico descend vite de la bête car c'est assez inconfortable... Mais il s'agit de suivre les hommes et les animaux, habitués à marcher dans le sable sur une longue distance. Crevant pour lui, même s'il ne s'en plaint pas trop.
 
 
 
 Pause repas à la pierre plate. Il est midi et il fait trop chaud pour continuer. L'endroit est exceptionnel, rempli de dessins préhistoriques, de pointes de flèches en pierre et de silex taillés. Papa aurait adoré. J'ai cherché des souvenirs à lui rapporter pendant des heures.
 On repart. Point de vue sur notre prochain campement.
 
 
 Vue de notre campement à M'Reith. On mange comme des rois et on se couche. La journée a été longue et riche en émotions.
 
 Le lendemain, dernière balade à dos de dromadaire avant de reprendre la voiture.
 

 Petite descente en courant sur l'oasis de M'reith, sensation de liberté. Pause thé dans une auberge. On aurait bien aimé que ça dure.

  



L'oasis de M'Reith vue de la route.


 
 La voiture chauffe, il faut s'arrêter plusieurs fois mais c'est normal. Sidi Ali en profite pour nous faire rire en imitant un petit vieux.
 Passe de Tiffougar. Montée à 45° dans le sable. Et si on s'arrêtait avant pour que la voiture se repose !
 Petite pause puits. Salek et Sidi Ali nous aspergent d'eau. Il était temps car on commençait à se dessécher. Trempées dans la voiture, on sèche en 30 min.
Arrivée à l'oasis d'Azoueiga. Sur les dunes de l'Amatlich, Sidi Ali improvise la danse du sable chaud. C'est très facile, il ne faut pas poser les pieds plus d'une demie seconde sur le sable ou on se les crame.
 Myriam apprend à faire du thé...
 Notre campement
 
 Nous montons la dune. Difficile, mais d'en haut, c'est à couper le souffle 
(d'ailleurs il est réellement coupé).
 
Le retour se fait par la vallée blanche, dans le sable : des paysages toujours aussi grandioses. Nous laissons Salek à Adjoujt qui rentrera en bus à Tergit. C'est un homme qu'on n'oubliera pas. Nous n'avons pas fait qu'un circuit touristique mais nous avons aussi fait de formidables rencontres humaines !!!! Encore merci Salek !

PS : Un seul regret... Dans un village, une petite fille de l'âge d'Hanaé avait une conjonctivite très avancée. Elle était quasiment aveugle. La maman nous a demandé des médicaments. J'avais oublié mes gouttes et mes antibio à Nouakchott... Quelle erreur ! J'aurai aimé faire ça pour ces gens qui nous ont si bien accueilli. 

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