mardi 8 novembre 2011

3 jours au Banc d'Arguin

Pour la fête d'el Kébir, nous sommes allés au Banc d'Arguin avec un couple d'amis : Charlotte et Thierry. A contre coeur, nous avons loué un gros 4x4 avec chauffeur. Une majeur partie du trajet se fait sur piste, le mode 4x4 est donc obligatoire et il fallait quelqu'un qui sache bien le conduire. Cap au Nord sur la route de Nouadhibou. Quasiment personne sur la route. Juste un paysage désertique et quelques villages plantés au milieu de nulle part.



 Sur la route, les contrôles de police et de gendarmerie sont fréquents. Nous avions préparé une "fiche de mission" avec nos noms et adresses et notre numéro de passeport. Il suffit de donner la feuille et nous passons sans problème à chaque fois.







Après 2 heures de trajet, nous nous arrêtons à la seule station service-restaurant-épicerie que nous avons rencontré. L'endroit s'appelle la "gare du Nord" et nous prenons un thé mauritanien.




Nous quittons le goudron pour la piste. Et nous arrivons au Cap Tagarit dans le Parc Naturelle du Banc d'Arguin (PNBA). Petite balade à pieds jusqu'au Cap. C'est magnifique. Là, premier petit campement. Mais il est trop tôt pour s'arrêter.






 Ensuite nous continuons en 4x4 et nous nous arrêtons pour manger sur la plage. Petite baignade. Puis promenade à pieds jusqu'au cap Tafarit. Le 4x4 nous y rejoint. Au loin nous apercevons un petit village.




On repart vers le Sud direction Iouik, petit village sur la côte.












C'est un petit village de pêcheurs. Nous voulons faire une promenade en longe canarienne mais le prix est déraisonnable : c'est le même pour une heure ou pour la journée !




Ici les jouets sont faits de déchets récupérés. Les enfants se sont construits une voiture avec un vieux bidon d'essence coupé en 2, des flotteurs et des bouchons de bouteille en plastique pour les roues. 2 grosses piles font office de passagers.  



Après avoir observé pour la première fois des oiseaux, nous nous arrêtons au campement. Nous dormons dans une Khaïma. Au repas : spaghettis et Mulet Jaune avec très bonne sauce à l'huile.
 
 

2ème jour : départ pour R'Gueiba. D'habitude, les touristes ne passent pas par là nous dit le chauffeur. Nous comprenons pourquoi : la piste est fortement ensablée et il y a des colines. Le 4x4 est mis a rude épreuve. Il faut s'arrêter plusieurs fois pour faire refroidir le moteur. Mais le chauffeur conduit depuis 23 ans et gère sa voiture avec calme. Nous arrivons finalement au village.
 
Nous sommes très bien accueillis par les enfants du village. Alors Thierry demande à voir l'école. Ils nous y conduisent. Ils vont chercher leur maître d'école qui arrive et se met à notre disposition pour répondre à toutes nos questions. Il y a même le représentant des parents d'élèves qui reste avec nous du début à la fin.
Le maître parle très bien français. D'ailleurs ici, le français s'apprend à l'école et dès le CE2, certaines matières sont en français (maths, sciences, histoire, géo...). Il a une classe unique de 24 élèves du CP au CM2. Les garçons et les filles sont mélangés. Après le CM2, soit les enfants vont à Nouakchott pour continuer leurs études, soit ils arrêtent et font pêcheur ou restent à la maison. On sent que l'école c'est très important pour eux.
 Finalement, nous repartons vers le Sud et nous longeons la côte. La piste est plus facile. Lorsque les camions citernes viennent alimenter R'Gueiba en eau, ils doivent passer par cette route...Nous nous arrêtons pour manger et profiter de l'eau.



Il y a des sables mouvants sur la côte. Nico se laisse piéger. Puis nous le sortons difficilement et nous nous baignons dans la baie de Saint Jean qui est profonde d'une cinquantaine de centimètres.









Nous pourrions la traverser entièrement à pieds. Là, l'eau est très salée. Alors on ne peut pas nager mais on s'allonge sur l'eau et on flotte à la surface.

La deuxième nuit nous la passons à Nouamghar. C'est le "chef lieu" du banc d'Arguin. Il y a l'électricité jusqu'à 1h du mat' ! On dirait un village de western. C'est plat et désert autour. Au repas : frites et mulet jaune. Ça change !
Dernier jour déjà. Le matin nous marchons jusqu'au Cap Timirist. Il y a un nombre impressionnant d'oiseaux, de crabes... Selon Nico, ça ressemble à la Bretagne mais en plus chaud. Nous repartons vers 11h par la plage (il fallait attendre la marée basse).


Rencontre avec un cachalot échoué. Ici, cela arrive souvent car ils se font surprendre par les eaux peu profondes. C'est ce qui arriva au fameux "bateau de la Méduse" qui s'échoua quelque part au Banc d'Arguin !


  





 Arrêt pique-nique au pied d'une dune qui doit faire 100m de haut (j'en sais rien).










Le chauffeur nous prépare un thé.












Promenade digestive en haut de la dune, sur le sable brûlant. La vue est trop belle... Faites coucou à Nico tout en bas !












Arrivée à Jreïda. Il faut reprendre le goudron. ça sent la fin...








Mais il faut rester vigilants car il n'est pas rare de croiser un groupe de dromadaires téméraires qui se promène sur la route.








1 commentaire:

  1. Merci pour cette belle ballade avec vous!
    Bien contente de pouvoir vous suivre un peu dans votre aventure Mauritanienne!

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