Cet article rend hommage à un certain kart construit il y a une quinzaine d'année à la Carougnade ; kart que j'ai traîné à la ficelle noire, sous les coups de fouets de mon vénéré cousin... à qui je fais une bise !
Nous voici donc à Nouakchott en compagnie de Yaël, un week-end sans grande activité. Éclosion du projet en résumé rapide :
" Il faudrait trouver un truc à bricoler pour tuer le temps...
- Un cerf-volant ?
- Boaaah .. non c'est nul
- Un char à voile ?
- Mouais bof."
La construction du bolide s'est avérée plus longue que prévu.. Environ 4-5 mois entre l'idée et les premiers essais, ce dont les photos suivantes ne rendent pas compte.
On passe sur le choix des morceaux de ferraille, la négociation des roues de scooter, des axes, des roulements, du joint de cardan, du guidon de vélo, j'en passe.
On passe aussi sur les dizaines d'idées loufoques qui n'ont pas toutes abouti : intégrer des malles à goûter pour les grands déplacement, mettre des phares et un klaxon, mettre une deuxième voile, mettre un grand os de baleine sur la proue, faire un char amphibie, etc etc.
Nous voici donc au boulot. On a dégoté un poste à souder qui fait fondre tout ce qui passe à sa portée, de manière plus ou moins contrôlée. (Une pensée ici à Paulo, mon Maître soudeur !).
Les plombs sautent presque à chaque soudure. Ils sont réenclenchés avec la patience de la fourmi.
Content.
Moins content.
Greffe de guidon de vélo cross sur tube carré de 50 en acier, avec roue de scooter voilée sous son coulis d'antirouille:
Les camps d'entraînement d'Al Quaida deviennent de plus en plus techniques :
Notre plus gros coup de bol (et on en a eu ...) : la trouvaille d'un siège baqué biplace en composite, abandonné sur la plage !!!!!! Après ça, l'échec n'était plus permis.
On a longtemps rêvé de cette peinture blanche qui constituerait le clou final.. et puis, un jour, c'est arrivé :
Après une scène épique de couture de voile dans le souk mauritanien, avec une singer chinoise de la seconde guerre mondiale, le char commence à se sentir à l'étroit dans son cocon. Il a soif de grands espaces.
C'est l'heure du départ, et des premiers tests...
"Prêt ?
-Prêt."
Et puis après une heure d'essai, un empennage osé, quasiment à l'arrêt, a eu raison de notre mât. On guettait cette faiblesse depuis un moment.
Coup de blues.
C'est avec l'énergie du désespoir qu'on entreprend de faire une base de mât plus costaude.
Voici ce que ça donne : un deuxième fourreau qui double la hauteur du pied de mât, enserré avec gros un mors boulonné fait maison. GGGGGGNIA !!! Ça bougera plus.
Ça mAAAAAAAAAAAAAAAAaaaaaaaaarche !
Et dans l'autre sens aussi !
Record du monde de vitesse par faible vent, il faut presser le pas pour suivre le char .. Allez on note aussi quelques belles accélérations prometteuses, quand le vent le décide. Le comportement de notre engin est bon, la voile se gonfle bien, il est maniable, il ne fait aucun bruit. Pour nous, c'est un succès !
Hop, on range le monstre, il faut en garder un peu pour l'inauguration officielle, qui se fera, inch'allah, dans un vent digne de ce nom.
Mais moi je ne veux plus quitter mon nouveau jouet:
Nous sommes maintenant lundi 16 juillet. Nous entretenons le mystère depuis 5 mois dans notre entourage. Des rumeurs s'installent ("Pssst ! Je crois qu'ils construisent une tour Eiffel en allumettes... Chut, ils arrivent".)
Nous invitons donc nos chers compatriotes à une inauguration du char en grande pompe, bouteille de champagne dans le sac à dos. L'apéro est prêt, et WindFinder nous assure un vent à plus de 30km/h. On n'est pas là pour rigoler. Une quinzaine de personnes sont au rendez-vous.
Le dernier invité se fera attendre jusqu'au bout ... IL Y A PAS UN SOUFFLE ! Le vent a rarement été aussi faible, la bourrasque annoncée est un flop complet. Alors on pousse le char en courant, en imaginant qu'un peu d'élan fera des miracles. Fichus sports de vent !
Epilogue
Voilà. Yaël rentre en France dans quelques jours, et quand il reviendra je ne serai plus là. Alors on se dit qu'on l'a terminé un peu tard, ce char. On n'a même pas eu le temps d'en faire dans de bonnes conditions de vent.
Des cogitations s'installent pour le ramener en France.
On le découpe en morceaux et on les distribuent aux gens qui rentrent en France ? On le met dans un container ? Dans un camion légume ? Sur le toit d'une voiture ?...
Et si finalement on se laissait tenter...
Nous voici donc à Nouakchott en compagnie de Yaël, un week-end sans grande activité. Éclosion du projet en résumé rapide :
" Il faudrait trouver un truc à bricoler pour tuer le temps...
- Un cerf-volant ?
- Boaaah .. non c'est nul
- Un char à voile ?
- Mouais bof."
La construction du bolide s'est avérée plus longue que prévu.. Environ 4-5 mois entre l'idée et les premiers essais, ce dont les photos suivantes ne rendent pas compte.
On passe sur le choix des morceaux de ferraille, la négociation des roues de scooter, des axes, des roulements, du joint de cardan, du guidon de vélo, j'en passe.
On passe aussi sur les dizaines d'idées loufoques qui n'ont pas toutes abouti : intégrer des malles à goûter pour les grands déplacement, mettre des phares et un klaxon, mettre une deuxième voile, mettre un grand os de baleine sur la proue, faire un char amphibie, etc etc.
Nous voici donc au boulot. On a dégoté un poste à souder qui fait fondre tout ce qui passe à sa portée, de manière plus ou moins contrôlée. (Une pensée ici à Paulo, mon Maître soudeur !).
Les plombs sautent presque à chaque soudure. Ils sont réenclenchés avec la patience de la fourmi.
Content.
Moins content.
Greffe de guidon de vélo cross sur tube carré de 50 en acier, avec roue de scooter voilée sous son coulis d'antirouille:
Les camps d'entraînement d'Al Quaida deviennent de plus en plus techniques :
Notre plus gros coup de bol (et on en a eu ...) : la trouvaille d'un siège baqué biplace en composite, abandonné sur la plage !!!!!! Après ça, l'échec n'était plus permis.
On a longtemps rêvé de cette peinture blanche qui constituerait le clou final.. et puis, un jour, c'est arrivé :
Après une scène épique de couture de voile dans le souk mauritanien, avec une singer chinoise de la seconde guerre mondiale, le char commence à se sentir à l'étroit dans son cocon. Il a soif de grands espaces.
C'est l'heure du départ, et des premiers tests...
"Prêt ?
-Prêt."
Et puis après une heure d'essai, un empennage osé, quasiment à l'arrêt, a eu raison de notre mât. On guettait cette faiblesse depuis un moment.
Coup de blues.
C'est avec l'énergie du désespoir qu'on entreprend de faire une base de mât plus costaude.
Voici ce que ça donne : un deuxième fourreau qui double la hauteur du pied de mât, enserré avec gros un mors boulonné fait maison. GGGGGGNIA !!! Ça bougera plus.
Ça mAAAAAAAAAAAAAAAAaaaaaaaaarche !
Et dans l'autre sens aussi !
Record du monde de vitesse par faible vent, il faut presser le pas pour suivre le char .. Allez on note aussi quelques belles accélérations prometteuses, quand le vent le décide. Le comportement de notre engin est bon, la voile se gonfle bien, il est maniable, il ne fait aucun bruit. Pour nous, c'est un succès !
Hop, on range le monstre, il faut en garder un peu pour l'inauguration officielle, qui se fera, inch'allah, dans un vent digne de ce nom.
Mais moi je ne veux plus quitter mon nouveau jouet:
Nous sommes maintenant lundi 16 juillet. Nous entretenons le mystère depuis 5 mois dans notre entourage. Des rumeurs s'installent ("Pssst ! Je crois qu'ils construisent une tour Eiffel en allumettes... Chut, ils arrivent".)
Nous invitons donc nos chers compatriotes à une inauguration du char en grande pompe, bouteille de champagne dans le sac à dos. L'apéro est prêt, et WindFinder nous assure un vent à plus de 30km/h. On n'est pas là pour rigoler. Une quinzaine de personnes sont au rendez-vous.
Le dernier invité se fera attendre jusqu'au bout ... IL Y A PAS UN SOUFFLE ! Le vent a rarement été aussi faible, la bourrasque annoncée est un flop complet. Alors on pousse le char en courant, en imaginant qu'un peu d'élan fera des miracles. Fichus sports de vent !
Epilogue
Voilà. Yaël rentre en France dans quelques jours, et quand il reviendra je ne serai plus là. Alors on se dit qu'on l'a terminé un peu tard, ce char. On n'a même pas eu le temps d'en faire dans de bonnes conditions de vent.
Des cogitations s'installent pour le ramener en France.
On le découpe en morceaux et on les distribuent aux gens qui rentrent en France ? On le met dans un container ? Dans un camion légume ? Sur le toit d'une voiture ?...
Et si finalement on se laissait tenter...